Du 18 au 22 juillet 2022, a eu lieu le colloque international « Les pratiques d’éducation par la nature » : quels enjeux pour la formation des professionnel.le.s de l’éducation. Cet événement inédit a été co-organisé par le laboratoire de recherche IMAGER de l’Université Paris Est Créteil, le laboratoire de recherche LIRDEF de l’Université de Montpellier et l’association Sologna Nature et Culture. J’ai eu le grand plaisir d’en gérer l’organisation et j’ai souhaité que toutes et tous puissiez accéder aux superbes conférences et tables rondes qui ont été données lors du colloque.

Vous avez l’accès libre, en format vidéo et podcast, aux conférences et tables rondes. A visionner, écouter et partager sans modération !

Education par la nature : Comment favoriser les compétences d’avenir dehors ?

WAUQUIEZ Sarah, enseignante primaire, psychologue, pédagogue par la nature (Suisse)

«A l’école, au lieu d’apprendre le passé simple, on devrait apprendre le futur compliqué.» Ce témoignage d’un enfant, suite à une émission « L’école à la radio » que j’ai fait pour la Radio France Internationale pendant le confinement, m’a questionné : et si on préférerait un futur simple, dans lequel on a envie de vivre, entouré d’autres êtres vivants qui aimeraient vivre ? Et vu qu’on crée notre avenir maintenant, tout le temps, comment se préparer à différents futurs, et tendre vers celui qu’on aime?

Quelles compétences nous faut-il pour bien vivre dans une société de réseaux dans laquelle le changement rapide est la seule constante ? Dans un monde complexe et volatile, dans lequel les machines commencent à nous connaître mieux que nous-mêmes ? Où tout le monde est connecté, mais peu à soi-même et à l’environnement dans lequel il vit ? Et comment pouvons-nous favoriser ces compétences d’avenir par l’éducation par la nature ?

Cette conférence vous fournit un aperçu des compétences-clés de la vie au 21e siècle, et comment elles peuvent êtres favorisées dehors. Elle montre des pistes sur la manière d’adapter votre posture, choisir ou aménager l’environnement d’apprentissage, et réaliser vos sorties. Elle se base autant sur des recherches que sur des pratiques, en imaginant des futurs possibles – simples ou compliqués.

Apprendre dehors, en particulier dans la nature, favorise les compétences d’avenir :

  • parce qu’on apprend dans un environnement complexe, authentique, motivant et en changement constant,
  • parce qu’on est en contact avec d’autres êtres vivants, des cycles de vie et notre environnement local, qu’on peut comprendre des interrelations de manière concrète et globale,
  • parce que dehors, on se pose plus de questions, on apprend davantage par des situations-problèmes et de manière auto-dirigée, et on vérifie par notre propre perception et par l’expérimentation,
  • parce que dehors, il y a des exigences et des obstacles qui nous font grandir.

La nature comme « cité » et lieu d’engagement

SAUVÉ Lucie, Centre de recherche en éducation et formation relatives à l’environnement et à l’écocitoyenneté, Université du Québec à Montréal, Canada

L’éducation par la nature contribue de façon essentielle au vaste champ d’une éducation relative à l’environnement (au sens d’une éducation écologique), qui vise la reconstruction de notre rapport à Oïkos, notre maison de vie partagée entre nous, humains, et avec l’ensemble des formes et systèmes de vie, étroitement entrelacés les uns aux autres.

Un tel projet éducatif se décline en une pluralité de dimensions – ou de fonctions : dimensions épistémique, ontogénique, éthique, esthétique, critique, heuristique et politique. Si chacune de ces dimensions est spécifique et fait appel à une attention pédagogique particulière, elles sont aussi reliées entre elles.

Nous nous attarderons plus spécifiquement aux fonctions critique et politique de l’éducation par la nature, qui contribuent à l’émergence d’une écocitoyenneté.

Le rapport à la nature, à travers l’immersion, l’observation, l’interaction, le déploiement de l’affect et la genèse de soi implique aussi le développement d’un regard critique sur les atteintes à l’intégrité de la vie et sur les usurpations et les inégalités sociales engendrées par de telles atteintes. Ainsi, dans le contexte actuel, comment ne pas porter une attention critique à la dégradation et/ou à l’artificialisation des milieux de vie, à la perte de biodiversité – celle des espèces, des écosystèmes, des paysages … – , et à la vaste problématique des changements climatiques qui menacent tous les systèmes de vie ?

La nature est le «commun» par excellence qui nous traverse et qu’il nous faut apprendre à habiter, partager, célébrer, restaurer …

En ce sens, la nature est un « objet politique » dont il nous faut apprendre à s’occuper tous ensemble. Interagir avec, dans, par ou pour la nature fait appel au développement d’une écocitoyenneté. Certes la « nature » peut faire l’objet d’une pluralité de représentations liées à divers types de rapports : par exemple, la « nature-bibliothèque » ou la « nature-musée » où apprendre, la « nature-laboratoire » où observer, vérifier et découvrir, la « nature cathédrale » où se recueillir, la « nature-refuge » ou « nature thérapeute» accueillante et apaisante, la « nature-atelier », source d’inspiration pour l’art ou le design, la « nature gymnase » pour la marche ou le vélo ou la montée dans les cimes, la « nature-ressource » à cueillir, à cultiver, à exploiter …

Mais la nature doit être aussi considérée comme « cité », celle que nous habitons ensemble, ce lieu où se déploient toutes formes de vies enchevêtrées les unes aux autres dont la nôtre, et dont sous sommes tous et toutes co-responsables. Ici le rapport à la nature fait appel à l’engagement écocitoyen à la fois pour protéger son intégrité et co-créer avec elle. Un foisonnement d’initiatives en ce sens méritent d’être repérées et célébrées : elles deviennent des sources d’inspiration et offrent de beaux élans.

Le programme, c’est la nature

PELOUX Isabelle, psychopédagogue, Fondatrice de l’école du Colibri aux Amanins.

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L’école du Colibri fonctionne depuis 16 ans au cœur d’une ferme et en pleine campagne. Le lien avec la nature y est central. Très inspirée des pédagogies actives, la démarche expérimentale et la coopération y sont enseignées.

Ce n’est pas la nature que l’on doit enseigner, c’est elle qui nous enseigne par le fait que nous dépendons d’elle, nous apprenons avec les enfants à être des humains conscients de notre condition terrestre.

Elle nous apprend, entre autres, le don, la gratuité, l’impermanence, les cycles, la beauté, l’apaisement, la compréhension du besoin d’associativité, les sciences du vivant, …

Grâce à notre lien avec elle nous pouvons accompagner nos élèves sur le chemin d’un monde en pleine mutation, dans une école inclusivel’accueil des différences est mis en valeur comme une biodiversité sociale enrichissante.

Je propose de témoigner d’expériences vécues où nous avons appris en observant la nature comment coopérer et s’associer dans notre vie citoyenne à l’école.

Comment relier profondément les futurs enseignants avec la nature ?

PARTOUNE Christine, Haute École Libre Mosane (HELMo) Liège – Département pédagogique, Didactifen – Uliège, Écotopie – laboratoire d’écopédagogie

Si l’on soutient l’idée que l’éducation par la nature devrait constituer un axe majeur du projet pédagogique de tous les établissements scolaires – et pas seulement des écoles qui l’accueillent favorablement eu égard au public qui les fréquente – alors il faut s’interroger sur les conditions requises pour qu’une éventuelle injonction institutionnelle rencontre l’adhésion des principales parties prenantes (direction – enseignants et parents). Cette préoccupation est cruciale si l’on veut éviter que l’éducation par la nature renforce les inégalités socio spatiales et polarise les différences culturelles concernant la relation à la nature au sein de la population. Elle renvoie à la responsabilité des pouvoirs publics, des instituts de formation des enseignants, des communautés éducatives scolaires et du milieu associatif en Education relative à l’environnement.

La conférence s’appuie sur les résultats d’une recherche en didactique relative à ces conditions, menée en Belgique francophone par des formateurs-chercheurs d’une haute école pédagogique dédiée à la formation initiale des enseignants, l’HELMo Liège, en partenariat avec l’association Ecotopie – laboratoire d’éco pédagogie. L’identification du profil des futurs enseignants du primaire, l’analyse des freins institutionnels et sociétaux, ainsi que l’analyse critique des pratiques de formation mettent en évidence la nécessité d’envisager comme finalité, en termes de développement personnel, la transformation profonde des attitudes et des comportements des étudiants à l’égard de la nature. A cet égard, les stratégies de formation les plus fréquentes, malgré leurs qualités, n’ont guère les moyens d’aller à l’encontre de la « culture de la chambre » qui s’est généralisée, et qui entrave la perspective d’allier une éducation par la nature au service du développement de l’enfant, tout comme au service du développement d’une écocitoyenneté heureuse et engagée collectivement.

En réponse à cela, la recherche a évolué en recherche-action-formation, avec la conception, l’expérimentation et l’évaluation d’une formation pilote : un écostage fondé sur l’apprentissage par le service durant un quadrimestre, dans une structure soutenant des projets en éducation relative à l’environnement. Les étudiants volontaires, partenaires de la recherche, ont témoigné positivement de l’impact majeur de cette stratégie de formation sur leur développement, tant personnel que professionnel. L’écostage expérimenté apparaît donc comme prometteur, bien qu’il faille certainement envisager un accompagnement différent pour enthousiasmer un public plus large, qui ne serait pas preneur au départ. Il reste aussi à envisager la transformation des contextes d’enseignement, à différents égards, tant matériels qu’humains : disponibilité, dimension et qualité des espaces de nature proches de l’école ; sécurité routière ; équipement approprié ; mentalités des parties prenantes. Nous concluons par une série de questions susceptibles de nourrir un débat.

Education par la nature. Le monde à portée de main

NESME Anne-Louise, sociologue et formatrice, Pygmalyon Formation

Tandis que l’idée selon laquelle nombre d’enfants grandissent désormais beaucoup à l’intérieur, que la chambre – davantage que la rue ou le dehors – est l’espace de leurs jeux, se pose la question de leur ancrage et de leur sentiment de prise au monde. Comment peuvent-ils se sentir appartenir à un ensemble plus vaste qu’eux, la Terre, et, a fortiori, se sentir concerné lorsqu’ils sont convoqués dans le fait de « protéger » ce qu’ils n’auront peut-être pas tout à fait rencontré ?

L’un des défis que nous pouvons avoir envie de relever en tant qu’éducateur est de leur permettre, et nous avec, de réveiller les appartenances et cultiver les formes possibles de résonance, comme nous invite à le faire Hartmut ROSA. Celui-ci définit la résonance comme « un rapport cognitif, affectif et corporel au monde dans lequel le sujet, d’une part, est touché […] par un fragment de monde, et où, d’autre part, il “répond” au monde en agissant concrètement sur lui, éprouvant ainsi son efficacité » (Hartmut Rosa, Résonance. Une sociologie de la relation au monde, Paris, La Découverte, coll. « Théorie critique », 2018, p. 187).

Si les approches sont plurielles pour nourrir cette intention, le rapport à la matière par le travail de la main nous apparait comme un levier puissant. Et le façonnage de la terre présente des caractéristiques uniques y concourant puisque mobilisant tous les éléments à la fois (terre, eau, air, feu).

Nos ateliers de glanage, empreinte du vivant et création céramique, accompagnent le fait de traiter la matière avec égard, de se confronter à sa résistance, de tenir compte de ses exigences aussi… Conjuguant la sensibilisation à la créativité, ils veulent contribuer à nourrir une mémoire sensitive de la matérialité de notre monde.

Le propos tend à rendre compte des fondamentaux qui nourrissent cette démarche et partage quelques réflexions sur des éléments de postures dont il peut être question ici ou dans d’autres situations formatives auprès de différents publics professionnels.

De nouvelles expériences de nature pour ouvrir des voies vers des futurs soutenables ?

PRÉVOT Anne-Caroline, directrice de recherches au CNRS, chercheuse au CESCO (Muséum national d’histoire naturelle), Paris

Le GIEC et l’IPBES l’ont encore rappelé en 2021 : seuls des changements profonds et transformateurs de nos modèles économiques, sociaux et politiques nous permettront d’inventer et de construire ensemble des futurs soutenables et souhaitables pour toutes et tous. En tant qu’écologue et biologiste de la conservation, je me concentre sur la place que nous voulons donner au vivant non humain (que j’appelle la nature) dans la construction de ces futurs.

Je rappelle en quoi une nature en « bon état » (écologique) de fonctionnement est importante pour les sociétés humaines. Je détaille ensuite la diversité des expériences que nous vivons avec la nature ordinaire, celle qui est présente tout autour de nous. J’insiste sur la diversité des dimensions de ces expériences, en fonction de la nature rencontrée, mais aussi en fonction des individus et des groupes sociaux. Enfin, je mets à discussion quelques pistes qui pourraient nous permettre d’ancrer plus la nature dans nos quotidiens et nos imaginaires collectifs : permettre à tous et toutes d’accéder à ces expériences de nature ; intégrer plus de nature dans les œuvres et imaginaires culturels ; créer ensemble des récits du futur qui tiennent compte de la nature ordinaire. Les exemples que je donne sont plus particulièrement centrés sur les enfants et le système éducatif (au sens large).

Qu’implique le fait de former les enseignants à une approche écoformatrice au niveau épistémologique et paradigmatique ?

Virginie BOELEN, PhD., Centr’ERE, Université du Québec à Montréal

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Toute pratique professionnelle et toute formation en éducation formelle ou non, est sous-tendue par un paradigme éducationnel dominant comprenant une conception de la connaissance. Cela est valable pour les pratiques d’éducation par « la nature » qui s’inscrivent dans une dynamique de changement des pratiques d’enseignement. Prenons le cas de l’écoformation considérée dans le processus tripolaire de la formation de Pineau (1989), adapté de Rousseau (1762), comme étant la formation par les éléments du milieu de vie avec lesquels nous interagissons. Vivre et faire vivre des expériences écoformatrices en éducation implique une posture alternative au paradigme dominant de par le simple fait qu’on fait appel à une éducation informelle, au-delà du formel et du non formel. Cela suppose d’adhérer à un paradigme socioculturel symbiosynergique qui, en éducation, se centre sur une compréhension holistique des êtres humains, en interaction avec la société et le milieu de vie naturel, reconnaissant la diversité et la complémentarité des différences (Bertrand et Valois, 1999). On s’inscrit également dans le paradigme de la complexité (Morin, 2014) ou de la transdisciplinarité avec la coexistence de plusieurs niveaux de réalité (Nicolescu, 2012; Pasquier, 2017). Dans ce cas, la Nature, cette part sauvage du monde non créée par l’être humain et dont il fait partie (Maris, 2018) est un partenaire d’apprentissage qui favorise l’autodéveloppement dans laquelle l’apprenant prend en main sa réalisation.

On entrevoit ici aisément les prémisses d’une révolution à tous points de vue ; épistémologique, dans les pratiques comme dans la formation des acteurs d’une telle éducation par la Nature, qu’il s’agira de clarifier. Déjà Bruno Latour écrivait en 2009 que cette conception de la Nature avec laquelle on peut entrer en relation (ici écoformatrice) ferait l’effet d’une bombe dans le champ de l’anthropologie qui ici se répercute en éducation où on rejoint les savoirs et pratiques pédagogiques autochtones mis en avant au Canada et faisant appel à une décolonisation de l’éducation (Battiste, 2013).

Pas de panique ! Fidèle au paradigme dans lequel s’inscrit cette forme d’éducation, celle-ci cohabite avec les autres formes d’enseignement actuelles, pour une plus grande diversité, inclusivité et richesse des pratiques pédagogiques.

Table Ronde : Former à et transformer par l’éducation par la nature

Intervenant.e.s : Claire Boulch, Formatrice Pédagogie par la nature, Gillian Cante, Académie de la petite enfance, Crystèle Ferjou, DSDEN 79, Pascal Galvani, Université de Rimouski, Laura Nicolas, Université Paris-Est Créteil, Aurélie Zwang, Université de Montpellier

Modération : Joëlle Aden, Université Paris Est Créteil.

Accompagner les éducateurs et les enseignants à mettre en place une éducation par la nature dans les environnements où ils interviennent constitue un défi de taille car il ne suffit pas de passer d’une approche curriculaire à une approche holistique de la connaissance. Cela suppose une transformation en profondeur de notre rapport au vivant en tant que communauté éducative, un questionnement éthique, dynamique et renouvelé sur ce que signifie apprendre dans le respect des lois du vivant et une reconnaissance de notre place et notre rôle dans un écosystème fondé sur l’équilibre des trois relations à soi, aux autres et au monde.

Mais comment mettre en place un tel programme ?

Cette table ronde est construite à partir des questions que les participant.e.s au colloque ont été invité.e.s à déposer sur le support dédié (Notre Arbre de questionnement) durant le premier jour du colloque.

Dans la table ronde, les intervenants s’appuient sur leurs expériences, leurs expertises et les observations sur leurs terrains respectifs (école dehors, crèche plein air, forest schools, etc.) pour nous aider à croiser nos points de vue et chercher les pistes les plus prometteuses afin de soutenir le développement des pratiques et postures professionnel.le.s transformatrices

Education par la nature : quels liens avec l’éducation à l’environnement et la question animale ?

Intervenant.e.s : Cécile Thueux, Tous Dehors France, Marie-Laure Girault, Supagro/RAP « Grandir avec la nature », Dominic Hofbauer, L214 Education, Marie-Laure Laprade, Education Ethique Animale, Mathilde de Cacqueray, Graine Centre Val de Loire, Crystèle Ferjou, DSDEN 79, Yann Chassatte, L’Atelier Vert-Dynamique Sortir/FRENE

Modération : Laura Nicolas, Université Paris Est Créteil

Quand un phénomène social – éducatif dans le cas de l’éducation par la nature – émerge dans une société donnée, la prudence scientifique recommande de creuser en diachronie les filiations existantes entre les domaines, les disciplines, leurs appareillages théoriques et méthodologiques, les pédagogies qui en sont issues, les acteurs de ces champs et leurs actions concrètes sur le monde. L’objectif de cette table ronde est donc premièrement de faire émerger les liens de filiation qui existent entre 1) le monde de « l’éducation par la nature » (école dehors, pédagogie par la nature, forest schools, etc.), 2) le champ de « l’éducation à l’environnement/l’animation nature » et 3) la sphère de « l’éducation à l’éthique animale ».

L’objectif second est d’envisager un cheminement commun autour des questions suivantes :

  • Quand on fait école dehors, quand on forme des professionnel.le.s à accompagner des enfants dans la nature – quel que soit notre contexte – comment finalement joue-t-on le même jeu (joue-t-on le même jeu ?) que les animateurs nature, éducateurs à l’environnement, via la sensibilisation à une écologie de terrain, expérientielle, visant à développer le sentiment d’appartenance sensorielle au milieu dont nous faisons partie, et à la formation de citoyens, enfants ou adultes, conscients de leur impact sur les autres espèces ?
  • Egalement, à côtoyer régulièrement non pas « la faune » mais des individus animaux non humains – de l’abeille au grand cerf – jouerait-on le même jeu, et si oui, comment, que les éducatrices et éducateurs sensibilisateurs à « la question animale » ?
  • Finalement, dans le large champ de « l’éducation à l’altérité » (travail autour des compétences relationnelles dans des situations dites « interculturelles » ou « inter-espèces »), quels rôles joue-t-on conjointement pour la construction d’individus humains portés au respect d’un « différent » toujours relatif ? La véritable « révolution verte » de l’école dehors constituerait-elle finalement le lieu d’extension du domaine de l’éducation à l’altérité dans la mesure où elle rassemble, de fait, l’ensemble des entités du vivant ?

Plus concrètement, comment les actions mises en place par les intervenant.e.s et leurs organismes de rattachement permettent-elles cette « reconnexion au vivant » des publics, quel que soit l’ancrage premier qui les motive (écologie, animalisme, éducation citoyenne et plurilingue, etc.) ?

Pour aller plus loin, consulter les pages Recherche et Ressources de Ma Petite Forêt

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3 Responses

  1. Quelle chance d’avoir ces vidéos et podcasts si riches !
    Merci infiniment Laura d’avoir eu l’idée de ce colloque… et merci à ceux et celles qui y ont cru et y ont participé.

  2. Merci Laura, pour votre généreux partage, plus nous sommes nombreux.ses à nous mobiliser mieux se portera l’humanité! Les enfants d’aujourd’hui seront les citoyens de demain. Leur transmettre le goût de la terre, dans toutes ses formes, me semble primordial. Effectivement la nature est à portée de main, le geste est un formidable conducteur de connaissance et d’échange.

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